Un nouveau site Internet vient de voir le jour, avec pour vocation d’indiquer si certains des programmes proposés au téléchargement sont aussi inoffensifs, voire vertueux, qu’ils le prétendent…

Afin de tenter d’en finir avec les programmes plus ou moins utiles, et surtout plus ou moins dangereux pour les internautes, quelques grands noms de l’informatique et du droit se sont regroupés, et ont fondé un site Internet où sont listés les logiciels les moins recommandables du Réseau des Réseaux.

A l’initiative de www.StopBadware.org, on trouve notamment le Berkman Center of Internet and Society, la Faculté de Droit de Harvard, mais également Google, Lenovo, Sun Microsystems et l’Oxford Institute. L’idée de StopBadware est d’indiquer à tous ceux qui sont soucieux de la sécurité de leur matériel informatique un moyen de vérifier l’innocuité—ou la nocivité…--des programmes qu’ils comptent installer sur leur machine.

Certaines études ont déjà démontré que plus de 60% des PC outre-Atlantique ont été, ou sont en permanence infectés par des logiciels espions ; dans la plupart des cas, ces ‘’spywares’’ sont intégrés dans d’autres programmes, tels que des applications de partage de fichiers en P2P (‘’peer-to-peer’’) ou des économiseurs d’écrans. Leur fonction est bien entendu d’espionner nos faits et gestes, puis de communiquer à des inconnus, le plus souvent mal intentionnés, nos habitudes sur le Web, mais aussi et surtout nos numéros de cartes bancaires et autres données personnelles sensibles.

Certains fournisseurs d’accès à Internet, comme AOL ou EarthLink (pas disponible chez nous), proposent déjà des fonctions anti-spyware dans leur service, mais ils sont l’exception plus que la règle. Qui plus est, les logiciels dédiés à la traque de ces espions sont certes efficaces, mais pas infaillibles, et il peut leur arriver de laisser passer au travers de leurs filets de réelles menaces, tout en montrant du doigt des programmes inoffensifs.

Avec StopBadware, les initiateurs du projet veulent traiter le problème à la source, en dressant une liste non exhaustive, mais évolutive, des programmes réellement dangereux pour notre vie privée. Bien entendu, le retour d’information des internautes sera une aide précieuse à la création de cette base de données des menaces, et il faudra certainement plusieurs mois avant que ce projet donne ses premiers fruits, mais l’initiative est louable, et si tout le monde joue le jeu, il se peut qu’Internet devienne à terme un endroit, sinon plus sûr, du moins plus tout à fait aussi dangereux qu’il ne l’est aujourd’hui. Le site est d'ores et déjà opérationnel, mais son contenu est pour l'instant faible. Cela devrait rapidement changer.

Oh, j’allais oublier : StopBadware est gratuit…



Source : USA Today