L'application mobile StopCovid doit contribuer à éviter un retour de la pandémie et d'une nouvelle phase de confinement, parmi d'autres outils. Née dans la douleur, contestée dans son fonctionnement du fait du risque pesant sur l'exploitation des données personnelles (et leur protection) et de la mise en place d'une surveillance de masse, sa mise en place était assujettie au vote du Parlement.

Même si ce dernier n'était pas contraignant pour le gouvernement, Cédric O, secrétaire d'Etat au Numérique, avait lié le destin de l'application à une validation parlementaire après débat.

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Ce dernier a eu lieu à l'Assemblée ce mercredi et a duré quatre heures, au terme duquel les députés ont voté pour sa mise en application par 338 voix pour et 215 contre. Peu après, le Sénat a fait de même (186 pour, 127 contre). L'application StopCovid gagne ainsi ses lettres de noblesse et va pouvoir être prochainement déployée.

Le débat a porté sur les questions de respect de la vie privée mais aussi d'utilité concrète de l'application qui fonctionnera sur la base du volontariat et de la pseudonymisation des données, et alors que l'épidémie marque le pas.

Il faut dire que les premiers bilans dans les pays voisins ayant déjà déployé une application de tracing ne sont pas vraiment probants et n'ont pas apporté de bénéfice significatif dans la surveillance de l'évolution de la maladie Covid-19, peut-être aussi du fait du faible engagement de la population envers ces solutions.