StopCovid : l'interopérabilité avec d'autres applications de l'UE pointée du doigt

Dans un contexte assez houleux pour StopCovid, Margrethe Vestager met en doute le choix de la France pour un système centralisé qui complexifie l'interopérabilité avec les autres applications en Europe.
Vice-présidente de la Commission européenne en charge du numérique et de la concurrence, Margrethe Vestager a été auditionnée mardi par la Commission des affaires européennes et des affaires économiques du Sénat en France.
Elle a évoqué le cas des applications de traçage des contacts (contact tracing) sur smartphone (via Bluetooth) développées en Europe pour aider à lutter contre le Covid-19, en informant un utilisateur s'il a été en contact avec une personne diagnostiquée positive. En France, c'est le cas avec StopCovid.
Pour Margrethe Vestager, ces différentes applications seront aussi " une forme de test pour par exemple essayer de répondre aux préoccupations quant à la protection des données personnelles. " Elle a par ailleurs pointé du doigt le choix à rebours de la France avec une centralisation des données. Le cas échéant, les crypto-identifiants éphémères stockés sur smartphone sont partagés et gérés sur un serveur central.
Margrethe Vestager ; audition Sénat (applis de contact tracing à 01:01:30)
" Cela met la France dans une situation spécifique parce qu'il faut un système décentralisé (ndlr : du moins avec le rôle d'un serveur central réduit à son minimum). Il y a des questions d'interopérabilité. " Légitimé par une question de souveraineté nationale par rapport aux API proposées par Apple et Google, le choix français d'un système centralisé serait ainsi source de difficultés pour une compatibilité avec les autres applications dans l'Union européenne.
Le Royaume-Uni a également fait un choix similaire à celui de la France. La Commission européenne avait plaidé pour une approche commune des applications de contact tracing et en mettant l'accent sur l'interopérabilité des applications dans toute l'UE.
C'est peut-être un couac avec cette opposition entre un système décentralisé et un système centralisé. Pour le développement d'une application de contact tracing pour la France, Inria avait néanmoins assuré travailler en liens étroits avec les équipes d'autres pays en Europe, " sur la base d'approches comparables et garantissant l'interopérabilité. "
Margrethe Vestager trouve manifestement à redire et dans un contexte où l'application StopCovid est suspectée d'avoir pris quelques largesses avec les données supposément recueillies. Elle aurait été actuellement activée par 1,7 million de personnes.
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En plus du choix du navigateur dans Windows, Microsoft souligne s'être également engagé une nouvelle fois sur le chemin de l'interopérabilité.
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L'Union Européenne et les Etats-Unis s'apprêtent à signer un accord d'interopérabilité entre le futur système Galileo et le GPS.
Vos commentaires Page 1 / 2
"Le Royaume-Uni a également fait un choix similaire à celui de la France."
Et pourquoi ce choix ?
"Légitimé par une question de souveraineté nationale par rapport aux API proposées par Apple et Google,"
Tout le monde gueule parce qu'on perd notre souveraineté, et quand on le fait dans le bon sens les gens sont pas contents non plus
Faut dire que si les dirigeants de ses pays étaient moins vénaux et ne se laissaient pas acheter par tous les lobbies de la planète, on serait probablement la première puissance mondiale, ce qui fait tiquer les autres...
Je rêve du jour (malheureusement trop lointain) où le peuple parviendra à réfléchir...
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" la première puissance mondiale" ???
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Constituée d'une juxtaposition de pays divers ne parlant pas la même langue !
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La premiere puissance mondiale (la Chine) ne parle pas non plus une seule langue.
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"La premiere puissance mondiale (la Chine)" ...???
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En nombre d'habitants !
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La premiére puissance mondiale ( les USA ) parle une seule langue !
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"Margrethe Vestager, je lui tire mon chapeau"
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Qui ça ?
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Ah oui, celle qui détruit toutes possibilités, pour l'Europe, de constituer des leadeurs internationaux.
Elle ne veut pas qu'il se constitue des monopoles, uniquement au sein de l'Europe, qui créeraient des distorsions de concurrence !
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Pendant ce temps les monopoles internationaux se développent et se frottent les mains!
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"ça me fait penser à un NON en 2005"
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15 ans après, enfin une réaction rapide ! Ou plutôt tardive.
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