La Suède ouvre donc la voie à ce type de taxe ( chiffrée à quelque 240€ par foyer ) en partant du principe que les stations de télévision publiques proposent actuellement la diffusion de leurs programmes depuis Internet.

Suivant la logique de contribution à la redevance télévisuelle pour toute personne étant dans la faculté d'accéder aux contenus de la télévision publique depuis un poste de TV, l'étendue de la diffusion des programmes sur le réseau Internet transporte également la taxe vers les détenteurs d'accès à Internet et de systèmes leur permettant d'accéder à ces contenus.

La chaine principale nationale STV ( Sveriges Television) a annoncé un peu plus tôt cette semaine que l'intégralité de ses programmes serait diffusée en ligne en toute gratuité pour s'aligner sur les solutions actuellement déployées par les chaines privées concurrentes.

Jusqu'à présent les détenteurs d'un seul ordinateur ou d'une tablette n'étaient pas concernés par la redevance télévisuelle, puisque seuls les contenus issus de chaines privées étaient accessibles depuis ces plateformes.

Selon l'état suédois, la mesure ne devrait pas provoquer de gros changement pour 90% des Suédois qui contribuent déjà à cette taxe pour les téléviseurs qui équipent leurs foyers, la réforme se focalisant sur une étendue des contribuables concernés par la taxation, et non la création d'une taxe additionnelle à celle déjà en place.

L'étendue de la taxe sur les supports connectés à Internet est logique, néanmoins, les smartphones sont annoncés ne pas être concernés par la taxe, du fait d'un usage difficilement quantifiable, mais surtout du fait qu'ils ne représentent pas la première source d'accès à la télévision.

En France, le sujet fait toujours débat, les offres triple Play étant pointées du doigt comme autant de façons pour le contribuable de se soustraire à la redevance télévisuelle tout en ayant accès au service sur un moniteur PC sans Tuner. Divers rapports du gouvernement présentés depuis 2009 vont ainsi jusqu'à annoncer un manque à gagner à hauteur de 200 millions d'euros sur dix ans.

Source : The Next Web