Le supercalculateur Jean Zay a été inauguré en début d'année à l'Institut du développement et des ressources en informatique scientifique (Idris) qui est le centre de calcul intensif du CNRS pour la recherche française.

Ce superordinateur avait été présenté comme le premier en France à faire " converger les mondes du calcul intensif (HPC) et de l'intelligence artificielle ", grâce à plusieurs centaines de nœuds convergés équipés à la fois de 2 processeurs Intel Cascade Lake 6248 et 4 GPU Nvidia V100 SMX2 32 Go.

À l'époque, la puissance de calcul annoncée du supercalculateur Jean Zay était de 16 pétaflops, soit 16 millions de milliards d'opérations par seconde, et une analogie avec les capacités cumulées de 40 000 ordinateurs personnels.

Cette semaine, le CNRS a annoncé qu'après une extension estivale - et notamment 1404 nouveaux accélérateurs GPU - qui est devenue opérationnelle, ce supercalculateur atteint désormais une puissance de 28 pétaflops. Il compte au total 86 344 cœurs de calcul et 2 696 accélérateurs GPU.

Avec une telle puissance de calcul, le supercalculateur Jean Zay figurerait dans le Top 10 du classement Top500 actuel des supercalculateurs les plus puissants au monde. Dans l'édition de juin de ce classement, il figure à la 54e place pour une puissance de calcul répertoriée de 4,5 pétaflops (et 7,3 pétaflops en pic de performances).

" Le supercalculateur Jean Zay occupe aujourd'hui une surface au sol de 150 m2, pèse 43 tonnes et approche les 2 MWh de consommation électrique ", écrit le CNRS qui ajoute que son architecture préfigure celles des machines exaflopiques, soit 1 milliard de milliards d'opérations par seconde.