Jean Pisani-Ferry a remis ce lundi le Grand Plan d'Investissement 2018-2022 au Premier ministre Édouard Philippe, un plan qui évoque la façon dont sera financé "l'Etat-plateforme 100% numérique" qui promet une modernisation de l'État et un ancrage dans les services numériques pour faciliter les démarches et augmenter l'efficacité des différents organismes d'État.

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Ce Grand Plan indique "Il faut repenser profondément et durablement les missions des acteurs publics, États, opérateurs, collectivités territoriales et organismes de sécurité sociale", notamment à travers les nouvelles technologies et faire s'envoler une partie des lourdeurs de l'administration française ainsi que dans le but de "maitriser durablement la dépense publique".

D'ici à 2022, le plan de modernisation évoque un budget de 57 milliards d'euros "pour une action publique plus transformante, plus concrète et projetée sur les projets d'avenir." Sur cette enveloppe globale, 9,3 milliards d'euros seront dédiés à la "construction de l'Etat numérique" : 4,4 milliards d'euros pour le chantier d'Action publique 2022 et 4,9 milliards d'euros pour le développement de l'E-santé.

C'était une des promesses de campagne d'Emmanuel Macron : dématérialiser l'ensemble des services publics d'ici la fin de l'année 2022... Malheureusement face à un projet colossal, il apparait que les 100 % ne seront pas atteints. Ainsi, on sait déjà que la création ou renouvellement des titres d'identité ne sera pas concerné par cette modernisation.

Malgré tout, les différents ministères devraient progressivement proposer de nouvelles démarches en ligne pour faciliter la vie des Français et se montrer plus performants. Un large volet sera également dédié au développement des moyens de paiement pour les services publics qui devraient ainsi permettre, par exemple, de payer directement la cantine scolaire en ligne. Un autre plan baptisé "Dites-nous le une fois" devrait également permettre d'unifier les plateformes pour accéder à des informations redondantes et éviter aux utilisateurs de signifier sans cesse des informations déjà communiquées à l'administration par le passé.