Le marché mobile français compte quatre acteurs depuis 2012 et l'arrivée de Free Mobile qui a initié une épuisante guerre des prix sur les forfaits mobiles et fait pivoter le secteur vers des forfaits sans engagement.
Si cette période a fait baisser les prix des forfaits mobiles au bénéfice des consommateurs et imposé des réorganisations pour les opérateurs, l'espoir d'une consolidation ramenant le marché à trois opérateurs n'a jamais été abandonné.
L'opérateur Orange a régulièment plaidé en faveur de cette possibilité qui a été de nouveau mise en avant par le directeur financier d'Orange lors de la présentation des résultats financiers trimestriels.
Et si cette hypothèse revient sur le devant de la scène, c'est que deux opérateurs, SFR et Iliad / Free Mobile, sont sortis des cotations ces derniers mois, ce qui pourrait relancer des mouvements de fusion.
Du changement en 2023 ?
La reprise du contrôle total des opérateurs par leur propriétaire et/ou fondateur peut en effet faciliter une revente : "pour les entreprises qui ne sont plus cotées en Bourse, il est probablement plus facile de réfléchir [...] à des options stratégiques, peut-être à une consolidation sur le marché français", a indiqué le directeur financier d'Orange.
C'est justement pour reprendre leur destin en main et mener des stratégies pas forcément dictées par une rentabilité à court terme que ces retraits de cote sont effectués et une cession ou un rapprochement restent envisageables.
L'élection présidentielle de mi-2022 va bloquer toute initiative mais les opérateurs vont sans doute discuter de ces options dans les prochains mois et mener des opérations en ce sens fin 2022 ou en 2023.
Plusieurs tentatives de consolidation ont déjà émergé ces dernières années, sans succès, mais les conditions étaient alors bien différentes.
