Le constructeur de véhicules électriques Tesla a su éviter l'écueil de l'arrêt de l'activité économique provoqué par le coronavirus en début d'année et a même connu une belle progression en maintenant ses volumes de livraisons et en parvenant à maintenir l'entreprise à l'équilibre durant plusieurs trimestres, tout en avançant sur divers projets, dont celui de la voiture autonome.

De quoi donner de l'espoir aux investisseurs déboussolés par la situation économique et laisser entrevoir une entrée dans l'indice S&P 500 des entreprises US les plus performantes, ce qui constituerait une forme de consécration pour le management particulier du milliardaire Elon Musk.

Tesla Model 3

La capitalisation boursière de Tesla n'a donc cessé d'augmenter ces derniers mois, passant le cap des 200 milliards de dollars puis un mois plus tard des 300 milliards de dollars, jusqu'à atteindre une valeur dépassant les grands constructeurs de véhicules mondiaux combinés alors que la firme ne produit qu'une fraction des volumes des autres acteurs du marché.

Dans cette euphorie générale, le refus de faire entrer Tesla dans l'indice S&P 500 a jeté un sérieux coup de froid sur le cours au point que l'entreprise a connu mardi sa pire journée depuis son introduction en Bourse avec un recul de 21% de la valeur de l'action, conduisant à évaporer 156 milliards de dollars de capitalisation en quelques heures.

La déception de ne pas voir Tesla intégrer l'indice n'est évidemment pas la seule cause de cette correction brutale. Plusieurs observateurs avaient déjà averti du danger de la bulle spéculative formée autour de Tesla et du décalage grandissant de sa valeur par rapport à la réalité, tandis que les marchés sont préoccupés du tassement de l'activité observé à la Bourse de New York après une série de progressions qui semblaient défier les inquiétudes macroéconomiques.

Source : Capital.fr