Bonnet+gants+echarpe=''

Ca ne va pas fort ces derniers temps. L’actualité est à la morosité. Les élections approchent, l’Abbé Pierre est mort, PPDA perd ses implants et Nicolas Hulot est aux abonnés absents pour sauver la planète. Quand je vous disais que rien n’allait. Alors pour se vider la tête, on pourrait aller se taper un p’tit free ride dans la poudreuse histoire de se sentir confronté à Dame Nature ' Quand ça veut pas ça veut pas… là encore on n’a pas de pot ! Bah non, en plus de tous les cataclysmes énumérés plus haut, cette année est une année SANS neige.

 

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Garçon ou fille, à vous de choisir.

Fort heureusement (et honnêtement sortir un jeu sur le ski au mois de février, fallait y penser pour les pôvres objets de la consommation que nous sommes) JoWooD et Coldwood Interactive avaient prévu la pénurie. Le résultat est Freak Out: Extreme Freeride qui vous invite à la glisse sur les pentes couvertes de neige vierge et exemptes du tohu-bohu vacancier des zones A, B et C.

 

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Ensuite, LA question essentielle : une descente ou plusieurs descentes... '

C’est donc la larme à l’œil qu’on laisse papa-maman sur le quai de la gare (pourquoi ils m’ont filé que 500 euros pour la semaine ' snif !) et qu’on embarque vers les montagnes irradiées et jonchées de sapins aussi grandioses que dangereux… Au fait, la crème solaire ne sera pas de trop.

 

Ski+batons+neige='

« Tu vois quand tu sens ton corps ne faire qu’un avec la vague' Ouai ' Bah de toutes les façons t’es comme le H de Hawaï, tu sers à rien ! » Si ce type de sentence assassine vous dit quelque chose, c’est que vous êtes en prise directe avec le monde du fun et de la glisse. Pour les autres, ne vous inquiétez pas, il s’agissait juste de déceler chez nos lecteurs ceux qui s’habillent en Quicksilver, qui vont en vacances à Lacanau et se pâment devant Brice De Nice sans discontinuer.

 

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Epreuve de saut: sauter, tourner, attraper tout ce qu'on peut et bien retomber...

Mais pour tous, il est un point probablement commun : l’envie d’en découdre, skis aux pieds, bâtons en mains et bonnet (un bonnet cool évidemment, pas le passe-montagne façon parigot) sur la tête. Alors mes amis, bienvenue dans Freak Out: Extreme Freeride, simulation de ski free ride et havre de solitude pour jeune blanc bec sportif. Ici, le but est donc tout ce qu’il y a de plus simple et répond à cette seule question : l’ai-je bien descendue '


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 Epreuve de Gap : sauter, loin si possible, et retomber...(vous ne voulez pas voler non plus ')

Vous l’aurez compris, il n’est question que de ski, de sauts et de glissade sur des rails. C’est tout et c’est assez peu. Bien sur, il est offert le choix entre la descente simple (simple veut dire « une fois, sans rien à coté » et non pas « facile »…) et le mode carrière. Ce dernier mode est pour sa part une simple juxtaposition de descentes à challenges (X sauts réussis, X nombres de tours en l’air, etc…) avec en guise de carottes de nouvelles descentes ou un nouvel équipement. Bref, le temps de fun est compté vu le peu de possibilités « librement » consenties par les développeurs.


Coirx+carré+triangle+rond='

On sait désormais que ce jeu ne s’adresse pas aux joueurs invétérés puisque ne permettant pas de passer un mois dessus. Mais bon, après tout, si c’est vraiment super trop fun, y’a pas d’lézard (expression fun du début des années 80), ça peut être tout de même bat’ (là on retourne aux années 60…). Il suffit pour cela que la maniabilité soit, elle, irréprochable et que le joueur ait une réelle sensation de liberté. Si en plus il pouvait être agréable aux yeux et aux oreilles, on pourrait alors dire de ce soft qu’il est plutôt réussit…

 

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Epreuve du rail : glisser sur le rail... et c'est tout... zzzz

La prise en main se fait, disons, chaotiquement. Peu de touches sont à attribuer (une manette type est suffisante) certes, mais rien d’autre n’est facilité au joueur. Bien sur, un mode tuto vous dit quoi faire. Le problème est qu’il vous dit QUOI faire… pas comment ! Genre : « allez, saute…et saute bien si tu veux marquer des points ». Faut vraiment être super fun pour pas s’énerver donc…

 

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Epreuve des objets à ramasser : bah... comment dire... tout ramasser... clair'

En outre, une fois les combinaisons boutonnesques intégrées et les challenges emmagasinés on se rend compte que rien ne vient troubler le paisible ronronnement des enchaînements monotoniques de vos descentes (la formulation est lourde ' bah le jeu aussi, na !). En clair, il faut toujours faire la même chose pour passer au niveau supérieur, obtenir de nouveaux équipements ainsi que des compétences supérieures qui vous permettent de pouvoir faire… la même chose ! (mais en plus fun…)


Lignes+couleurs+animation='

Jusque là, on ne peut pas dire que les éditeurs et les développeurs aient visé juste. On aurait même plutôt la sensation qu’ils ont gardé le bâton dans l’œil, et avec la dragonne s’il vous plait. Toutefois, cela serait réducteur et un peu bête à vrai dire. Car si l’on peut se gausser de la piètre réalisation aux niveaux maniabilité ou variété du jeu, il est clair comme l’œil au milieu du front du cyclope, que la présentation visuelle est un peu mieux réussie.


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 Les tableaux de scores, vachement super mega fun grave (j'en fais trop')

En effet, un soin a été visiblement apporté aux environnements qui se montrent relativement réalistes pour des pistes non damées et que l’on parcourt avec cette sensation d’être un peu paumé au premier abord. En effet, pas de panneau directionnel et il est impératif de ne faire qu’un avec la neige, le sol, les arbres (enfin pas trop pour les arbres hein…) le ciel et sa combi multicolore.

 

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Le top ultime: le customing de sa tenue

L’ensemble est fluide et la sensation de vitesse bien retranscrite. Mais, comme pour une bonne partie de ce soft, cet aspect n’est pas non plus exempt de tout reproche. Car une fois passé le « ouah, c’est joli » on arrive vite à « bon, encore de la neige, des arbres et des…chiens ». (pour les chiens vous comprendrez en jouant). Bien sur, l’action se déroulant toujours dans le même type d’endroit (la montagne qui nous gagne) diversifier n’est pas chose aisée. Seulement, là, c’est franchement trop monotone.


Bof+bof+bof='

Au final, on voulait bouffer de la neige mais on reste sur sa faim et l’on risque de ne pas sortir du chalet de haute montagne, préférant à la descente des pentes verglacées, celle du ptit blanc accompagnant la tartiflette servi par la jolie brune au bronzage « lunette » désuet mais qui a pas l’air mal sous sa combi ( mesdemoiselles, pour la version masculine de la description, il suffit de faire un peu preuve d’imagination, ce qui est nettement plus facile pour la gente féminine, c’est bien connu).

 

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Enfin une touche vraiment fun: l'humour de répétition du petit squelette

Freak Out Extreme Free ride risque malheureusement de rester bien au chaud dans les rayons vus les nombreux défauts. Sa seule force est qu’il reste relativement seul sur le secteur du jeu fun et pourrait toutefois tenter les plus aventuriers ou les personnes en manque total de poudreuse…

+ Les plus

  • Fun
  • Genre rare
  • Parfait pour se la péter en parlant d?un jeu auquel personne d?autre n?a joué

- Les moins

  • Répétitivité
  • 2 skis, un point c?est tout
  • Musiques vite irritantes
  • Pas assez d?épreuves