" La France salue l'engagement des États-Unis à ne pas effectuer de tests anti-satellites (ASAT) destructeurs tirés depuis le sol. Cette initiative contribue à l'effort qui rassemble un nombre croissant d'États pour promouvoir des normes de comportement responsable qui augmenteront la sécurité et la stabilité dans l'espace. "

Cette déclaration de la diplomatie française fait suite à l'annonce en début de semaine de la vice- présidente des États-Unis. En plus d'indiquer que les USA s'engagent à ne pas procéder à des essais de missiles antisatellites, Kamala Harris a évoqué le souhait d'en faire une nouvelle norme internationale.

Dans sa réaction, la France souligne n'avoir jamais procédé à de tels essais et plaide pour une norme universelle juridiquement contraignante. En novembre dernier, elle avait fait part de son indignation après le tir d'un missile antisatellite par la Russie. Cet essai avait abouti à la destruction d'un vieux satellite soviétique de renseignement d'origine électromagnétique.

espace-debris

Russie, Chine, Inde et USA...

Ministre française des Armées, Florence Parly avait pointé du doigt des " saccageurs de l'Espace " et " une responsabilité accablante en générant des débris qui polluent et mettent nos astronautes et satellites en danger. "

Hormis la Russie, la Chine (en 2007) et l'Inde (en 2019) ont également déjà détruit certains de leurs propres satellites lors d'essais avec des missiles antisatellites.

Les États-Unis avaient relancé leurs essais en la matière après le test chinois avec la destruction en 2008 d'un satellite de reconnaissance USA-193. À l'époque, une rentrée atmosphérique non contrôlée de l'engin défectueux avait servi d'alibi.