La firme néerlandaise a pris de plein fouet le contre-coup de l'annonce de Renault-Nissan-Mitsubishi concernant le choix des constructeurs automobiles de se tourner vers Google pour les services cartographiques de leurs véhicules de prochaine génération.

Cela fera entrer un peu plus Android dans les consoles de bord des véhicules d'ici 2021 avec bien sûr un accès à Google Maps mais aussi à Google Assistant pour passer des requêtes vocales et au portail Google Play Store pour installer des applications.

Sans surprise, l'annonce ne fait pas les affaire des spécialistes du segment de la fourniture de services cartographiques comme TomTom (qui fournissait des services TomTom Carminat à Renault depuis des années) et le choc est plutôt rude puisque son cours en Bourse a reculé de plus de 26% après l'annonce du partenariat, faisant s'envoler quelque 500 millions d'euros de valorisation, rapporte Reuters.

C'est que depuis le déclin du lucratif marché des PND (Personal Navigation Devices) concurrencés par les services GPS sur smartphone (et déjà sous la pression d'Android), TomTom s'est tourné vers la fourniture de services cartographiques aux constructeurs automobiles pour de l'intégration et des systèmes de première monte.

Ce segment est désormais aussi convoité par Google qui a travaillé ces dernières années à raffiner son OS mobile pour l'adapter aussi aux besoins de l'automobile, à l'image d'Android Auto.

Si TomTom espérait que les constructeurs restent à l'écart d'un écosystème les plaçant sous la coupe de Google pour préférer des acteurs indépendants, certains sont maintenant prêts à sauter le pas, à l'heure de l'automobile connectée, et il va devenir de plus en plus difficile pour l'entreprise néerlandaise de trouver des clients capables de diffuser ses services sur des dizanes de millions de véhicules, d'où le sévère repli du cours en Bourse, sachant que l'entreprise ne dispose pas de beaucoup de leviers de croissance par ailleurs.

Source : Reuters