Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp), Alphabet (Google Search, YouTube), Apple (iTunes, iCloud, App Store), Amazon (AWS, Amazon Prime), Microsoft (MS Office, Xbox) et Netflix. Ces six acteurs majeurs des technologies sont ainsi cités dans une étude du cabinet de conseil Axon Partners Group Consulting (PDF).

Par le passé, on aurait pu parler des GAFAM et de Netflix. Ensemble et à eux seuls, ils seraient en tout cas à l'origine de plus de 56 % du trafic mondial de données en 2021. Cela comprend à la fois les réseaux fixes et mobiles.

L'étude a été réalisée pour le compte de l'European Telecommunications Network Operators' Association (ETNO) qui représente les principaux opérateurs télécoms en Europe. Google serait à l'origine de 20,99 % du trafic Internet, 15,39 % pour Facebook, 9,39 % pour Netflix, 4,18 % pour Apple, 3,68 % pour Amazon et 3,32 % pour Microsoft.

Un manque de contribution

Sans grande surprise et une nouvelle fois, le groupe de lobbying dénonce le manque voire l'absence de contribution financière de ces géants technologiques dans le développement et l'entretien des réseaux nationaux, alors qu'ils sont donc à l'origine de plus de la moitié du trafic.

Au cours des dix dernières années, les opérateurs télécoms européens auraient investi plus de 500 milliards d'euros dans les réseaux fixes et mobiles. Le trafic généré par les seuls géants technologiques coûterait entre 15 et 28 milliards d'euros par an.

L'ETNO souligne que la valorisation boursière des huit premières entreprises de télécommunications européennes est de 240 milliards d'euros, contre 7 110 milliards d'euros pour les six premiers géants de la technologie.

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Dans l'édition 2021 de son rapport sur l'état de l'internet en France (PDF), l'Autorité des télécoms Arcep note que 50 % du trafic vers les clients des principaux FAI en France provient de quatre fournisseurs de contenu que sont Netflix, Google, Akamai (opérateur de transport de type CDN avec des infrastructures pour optimiser le trajet d'acheminement des contenus) et Facebook.

Source : Financial Times