Grosse surprise du côté de Canonical avec Mark Shuttleworth - le fondateur de Ubuntu et Canonical - qui prend la plume pour annoncer ce qui s'apparente à la mort programmée de l'interface système Unity. Canonical met en effet fin à son développement de Unity 8.

Retardé à de multiples reprises, Unity 8 (voir vidéo ci-dessous) ne deviendra donc pas l'environnement par défaut de la distribution Ubuntu. Sur l'ordinateur (desktop), un retour à GNOME sera opéré à l'occasion de la sortie de Ubuntu 18.04 LTS en avril 2018. Pour autant, Canonical s'engage pour la maintenance des instances déjà existantes de Unity.

À titre d'exemple, Ubuntu 16.04 LTS avait été livré avec Unity en version 7.4. Pour rappel, LTS signifie un support à long terme, soit pendant cinq ans et en l'occurrence jusqu'en avril 2021 pour Ubuntu 16.04.


La fin programmée de Unity précipite celle du serveur d'affichage Mir. Une solution maison de Canonical qui a rencontré l'opposition d'une frange de la communauté du libre. De facto, c'est la solution GNOME et Wayland  - par exemple adoptée par Fedora - qui s'impose désormais.

Unity devait être le socle de la convergence pour Ubuntu. Une convergence des périphériques de toutes sortes rêvée par Mark Shuttleworth qui est de la même manière abandonnée, non sans une pointe d'amertume par ce dernier. " Dans la communauté, nos efforts ont été perçus comme de la fragmentation, pas de l'innovation. " De manière un peu plus attendu, c'est aussi la confirmation de l'arrêt des ambitions autour de Ubuntu Phone.

Dorénavant, Canonical va accentuer ses efforts dans le domaine du Cloud et de l'Internet des Objets dont avec les snaps et Ubuntu Core. Bien évidemment, Ubuntu lui-même fait toujours partie de l'équation, sur ordinateur, serveur et machine virtuelle. " Le choix est d'investir dans des domaines qui contribuent à la croissance de l'entreprise. "