Alors que l'offensive russe se déploie en Ukraine et menace la capitale, le gouvernement ukrainien a indiqué envisager de transférer ses données numériques sensibles dans un pays tiers.
Actuellement, tout est fait pour déplacer ces données vers des territoires ukrainiens moins exposés mais l'évolution de la situation oblige à anticiper un possible refuge à l'étranger.
L'agence Reuters indique qu'une telle initiative devrait d'abord avoir un support légal mais que des opérations de transfert de matériels (serveurs, solutions de stockage) et de mise en sécurité des données ont commencé.
Plusieurs pays (non cités) ont déjà proposé d'héberger ces données critiques et, si toutes les propositions sont bienvenues, les autorités ukrainiennes indiquent privilégier une localisation européenne pour des raisons de proximité s'il fallait en arriver là.
Elles soulignent que, même validé juridiquement, le transfert de données ne se ferait qu'en fonction de la situation et au cas par cas. Reuters rappelle que le souvenir de l'épisode de la récupération de données sensibles par les Talibans après leur conquête de Kaboul est encore douloureux au sein de la communauté internationale qui s'inquiète donc d'un scénario similaire.
Laisser la Russie mettre la main sur les données gouvernementales et des services secrets ukrainiens aurait de graves conséquences et faciliterait la prise de contrôle du pays ou l'exploitation de ces documents à des fins de propagande.
