Selon une étude menée par Day-Timers sur environ 1000 employés américains, la présence ubiquitaire de la technologie et des moyens de communication ne permet plus aux employés que de remplir les deux tiers de leurs objectifs quotidiens, contre trois quarts en 1994.
En cause : l'afflux continuel d'informations produisant une dispersion de la concentration sur une tâche unique. E-mails, appels téléphoniques, messageries instantanées induisent un sentiment d'urgence de traitement et empêchent de se fixer efficacement sur un objectif.

L'étude montre que les employés américains passent maintenant 16h par semaine en moyenne devant leur écran (9.5h en 1994) et reçoivent 46 emails par jour, dont la moitié sans lien avec leur travail.
60 % des personnes interrogées se sentent souvent dans la précipitation tandis que le pourcentage de ceux s'estimant très productifs est passé de 83% en 1994 à seulement 51% en 2006.

Plus que l'accroissement réel de productivité, c'est à une augmentation des attentes de productivité que conduit le maillage technologique de communication, aboutissant à des situations de stress et le sentiment d'un manque d'accomplissement.

La solution pour rétablir ce déséquilibre pourrait apparaître dans une politique de plus grande flexibilité des horaires des employés et une meilleure gestion des responsabilités dans les tâches assignées afin de limiter les canaux décisionnels.
Cependant une dangereuse tendance de course comparative à la performance est en train d'apparaître dans les entreprises, qui risque de soumettre les employés à une pression difficilement soutenable, puisque qu'importe la quantité de travail fournie, elle ne sera jamais considérée comme suffisante.

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