Après l'échec l'année dernière du vol VV15, puis de multiples reports pour cause de pandémie de coronavirus et de mauvaises conditions météorologiques, le lanceur léger européen Vega a finalement décollé depuis le Centre spatial guyanais à Kourou.

L'évolution favorable ces dernières heures de la situation cyclonique au-dessus de la station de télémesure de Jeju en Corée du Sud a permis le lancement du vol VV16 (initialement prévu en mars), avec un décollage opéré dans la nuit de mercredi à jeudi (à 3h51 heure de Paris).

Vega a d'abord mis sur orbite 7 microsatellites de 25 kg à 145 kg embarqués dans sa partie supérieure, puis un total de 46 CubeSats de 250 g à 7 kg. Les largages ont eu lieu entre la 40e et la 52e minute de la mission, sur des orbites héliosynchrones entre 515 et 530 km d'altitude. Avec les 53 passagers, la masse utile au décollage était de 877 kg, pour une performance demandée au lanceur de 1 327 kg.

Les petits satellites couvrent des applications en matière d'observation de la Terre, télécommunications, recherche scientifique, développement technologique, éducation pour le compte de 21 clients et 13 pays différents.

Cette 16e mission de Vega inaugure et valide un service de lancement de petits satellites SSMS (Small Spacecraft Mission Service). Un lancement partagé pour plusieurs satellites d'une masse entre 1 kg et 500 kg qui permet de répartir les coûts du lancement entre les clients. Un marché où la concurrence est âpre avec notamment l'incontournable SpaceX.

" Avec ce lancement partagé, l'Espace devient accessible à tous, laboratoires de recherche, universités ou encore start-up ", déclare Stéphane Israël, le patron d'Arianespace.

Le service SSMS sera ultérieurement complété par le service MLS (Multi Launch Service) dans le cadre d'une offre adaptée sur le lanceur lourd Ariane 6.