Presque de manière discrète, le gouvernement a annoncé son souhait d'expérimenter la reconnaissance faciale en temps réel dans la vidéosurveillance. La veille de Noël, ce souhait a été évoqué par Cédric O, le secrétaire d'État en charge du Numérique, dans un entretien publié par Le Parisien.

À la question de l'utilisation de la reconnaissance faciale en temps réel sur les images de vidéosurveillance, Cédric O a répondu que le gouvernement envisage d'ouvrir une phase d'expérimentation de six mois à un an. Aucun calendrier n'a toutefois été précisé.

Une telle expérimentation serait placée " sous la supervision de la société civile et de chercheurs. Cela doit nous permettre d'avoir des retours sur les différents cas d'usage et sur la performance réelle de cette technologie, ainsi que sur les questions qui se posent. "

oeil-numerique

Le secrétaire d'État n'entre pas dans les détails et souligne qu'actuellement, une telle utilisation n'est pas autorisée en vertu du Règlement général sur la protection des données en Europe qui " interdit l'utilisation de la reconnaissance faciale sans le consentement des personnes qui y sont soumises. "

Pour la phase d'expérimentation, il faudra donc l'accord des personnes concernées et qui seront ainsi identifiées via une détection automatique.

Cédric O dit vouloir un débat public sur les utilisations des technologies de reconnaissance faciale. " Il y a de toute évidence des avantages, et des opportunités, mais aussi un certain nombre de risques pour les libertés publiques. "

La semaine dernière, l'Observatoire des libertés et du numérique a publié un appel à l'interdiction de tout usage sécuritaire de la reconnaissance faciale.