D'après une étude de Mediamétrie qui vient de paraître, 13,4 millions d'internautes ont déjà regardé une vidéo à la demande payante, que ce soit sur le téléviseur, l'ordinateur, le téléphone mobile ou la tablette.

Cela représente près d'un internaute français sur trois ( 31,4 % ), à comparer aux 21 % de l'année dernière. La location à la faveur des internautes plutôt que l'achat définitif ou l'abonnement ( SVOD ).

Pour la consultation, le téléviseur demeure l'écran le plus utilisé pour la VOD ( 63 % des " VODistes " ont déjà consulté une vidéo sur le téléviseur ) devant l'ordinateur ( 37 % ). Le smartphone et la tablette commencent seulement à émerger en tant qu'écran de consultation ( 7 % et 4 % ).

Dans son étude, Médiamétrie identifie le coût trop élevé comme principal frein à une plus grande consommation en VOD.

" Le premier levier de croissance de la VOD s'oriente vers des prix plus attractifs, cités par 8 VODistes sur 10. Si les VOD étaient moins chères, les Français en regarderaient davantage ", note l'institut en soulignant que ces VODistes sont nombreux chez les jeunes.

En 2011, une étude de la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet ( la Hadopi ) a indiqué que le prix moyen de vente des films en VOD était de 4,25 € et une offre jugée " particulièrement onéreuse " par les internautes.

D'autres freins au développement de la VOD avaient été identifiés comme le délai de disponibilité des films ( 4 mois après la sortie en salle pour la VOD à l'acte, mais 36 mois pour la VOD par abonnement ), la taille des catalogues, la faible disponibilité des versions originales et sous-titrées, la territorialité de certaines offres, une disponibilité rare pour les systèmes d'exploitation open source.

Pour le premier bilan d'étape de la mission confiée à Pierre Lescure sur l'Acte II de l'exception culturelle, il est ressorti des auditions menées que l'offre de vidéo à la demande est diversifiée mais " ses prix, déjà relativement élevés, augmentent, et les catalogues restent incomplets. "

En ce qui concerne la vidéo à la demande par abonnement, c'est le manque de fraîcheur de son catalogue qui a été pointé du doigt.

Pour la SVOD, la situation pourrait néamoins évoluer au printemps 2013 avec l'arrivée d'acteurs comme Netflix ou Amazon ( via LoveFilm ). N'étant pas basés en France, ils pourraient raccourcir les délais de disponibilité des nouveaux films.