Emmanuel Macron l'indiquait au mois de mars : la voiture autonome conçue et fabriquée en France est un domaine prioritaire. Une déclaration qui est suivie aujourd'hui par la présentation d'une feuille de route du véhicule autonome français, partagée par Anne-Marie Idrac, nommée en novembre dernier "Haute responsable pour la stratégie nationale de développement des véhicules autonomes".
Cette dernière précise ainsi que ce "cadre stratégique constituera le socle de l'action de l'État en faveur du développement des véhicules autonomes. Ce dernier doit se faire au service de la mobilité de nos citoyens et de nos territoires, et s'appuyer sur tous les acteurs de cette transformation."
Le rapport définit ainsi sur 96 pages quatre postes principaux à développer dans le but de disposer d'un véhicule autonome français dès 2020. Ces principaux socles sont le développement d'un cadre réglementaire, le déploiement (en partenariat avec les opérateurs de télécoms) d'infrastructures dédiées et notamment la 5G, la délivrance de permis autorisant des tests à grande échelle sur le territoire en France et enfin les aides à mettre en place pour accompagner les fabricants nationaux dans le développement des technologies liées au véhicule autonome ainsi que leurs partenaires des secteurs de pointes dans l'industrie, la recherche et le logiciel.
Dès l'année prochaine, les véhicules autonomes de niveau 3 à 5 seront autorisés à mener des tests sur route ouverte sans restriction de parcours. Les constructeurs pourront ainsi tester leurs véhicules dans des conditions réelles et complexes, sur différents terrains et avec une plus grande marge de scénarios possibles.
Concernant le développement du cadre légal, la question de la responsabilité en cas d'accident reste prioritaire. Des groupes de travail se pencheront sur le sujet et partageront leurs propositions dans les mois à venir. L'utilisation de ce type de véhicule devrait également amener à une modification du code de la route ainsi que du permis de conduire.
