En marge des différentes révélations des écoutes généralisées et de l'espionnage de masse organisé par les USA et ses alliés, on voyait appaitre de nouveaux services basés sur la confidentialité des échanges. C'était ainsi le cas de Whatsapp qui revendiquait dès 2016 proposer un chiffrement de bout en bout des messages.

Ce chiffrement permettait ainsi en théorie de protéger les données lors du transfert de sorte que même si elles venaient à être interceptées, elles ne seraient pas lisibles ni même déchiffrables par un tiers.

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Malheureusement, selon un rapport publié par ProPublica, la confidentialité ne serait qu'illusoire... Pour preuve : Whatsapp emploie actuellement plus de 1000 personnes à Austin, Dublin et Singapour avec pour mission surveiller "des millions de contenus d'utilisateurs". Pour ce faire, ils disposent d'un "logiciel spécial de Facebook" qui permet de lire les messages et les contenus dans le cadre d'un signalement par les utilisateurs. Une IA se charge d'écrémer les demandes, mais un lot de cas nécessite un traitement humain.

Pourtant, Whatsapp martèle haut et fort que son chiffrement est total, et que même la société n'a pas les moyens d'accéder au contenu des messages...

Whatsapp se défend des accusations et indique qu'il s'agit là de cas bien spécifiques qui n'interviennent que lors d'un signalement de la part d'un utilisateur. Le message incriminé est ainsi transféré à Facebook avec une nouvelle couche de chiffrement et les examinateurs peuvent ainsi lire le message en question et les quatre messages précédents de la discussion pour prendre en compte le contexte.

Si cette procédure est plausible, à aucun moment Whatsapp ne l'évoque dans ses conditions générales d'utilisation et la marque continue de communiquer sur la confidentialité des données...