Finalement pas concomitante avec le Patch Tuesday de novembre, la mise à jour d'automne de Windows 10 - alias Windows 10 Threshold 2 - ne devrait toutefois pas tarder à être diffusée par Microsoft. Outre les nouveautés et améliorations déjà évoquées, elle apportera un changement ciblant les détenteurs d'un matériel équipé d'un processeur Intel à architecture Skylake. Cette mise à jour va en effet activer la technologie Speed Shift.

Actuellement, c'est le système d'exploitation qui est en quelque sorte responsable des instructions données au CPU afin d'ajuster sa vitesse en fonction des états de consommation, soit en l'occurrence la gestion des P-states (Power States). Une procédure qui peut prendre 30 ms pour un changement de fréquence.

Avec Speed Shift, c'est le processeur lui-même qui détermine l'opportunité d'un changement d'état. Il en résulte un temps de latence réduit à seulement 1 ms au minimum, d'où au final un système qui doit être plus réactif et plus efficace d'un point de vue énergétique. Le passage de la fréquence minimale à maximale se ferait en 35 ms au lieu de 100 ms.

SpeedShift
AnandTech
a pu tester avec une préversion de Windows 10, un patch qui active Speed Shift. Le processeur en question est un Intel Core i7-6600U avec une fréquence de base de 2,6 GHz et un mode Turbo à 3,4 GHz. En idle, le processeur peut descendre jusqu'à 400 MHz. Potentiellement, Speed Shift devrait donc avoir un impact significatif.

Ce n'est cependant pas forcément le cas. Avec le benchmark PCMark 8 et pour la charge Home et Work, la différence est pour ainsi dire négligeable. Sur les benchmarks JavaScript impliquant le navigateur Microsoft Edge, le gain de performance avec Octane 2.0, WebXPRT 2015 et WebXPRT 2013 est respectivement de 4 %, 20 % et 26 %.

À noter par ailleurs qu'en matière d'autonomie de la batterie, il n'y a quasiment aucune influence. Pour AnandTech, Speed Shift est " seulement une petite partie du gain global des performances ". Ce gain est d'autant moins sensible avec des charges lourdes.