Le fabricant chinois Xiaomi a déposé une plainte en justice qui vise les départements de la Défense et du Trésor des États-Unis. Elle fait suite à la décision de l'administration américaine d'inscrire Xiaomi sur une liste noire. Une initiative officialisée le 14 janvier, alors que l'administration Trump était encore en place.

Notamment connu pour être le troisième fabricant de smartphones au monde au quatrième trimestre 2020 (et une quatrième place mondiale sur l'année 2020), Xiaomi est qualifié " d'entreprise militaire communiste chinoise " et suspecté de " soutenir les objectifs de modernisation de l'Armée de libération du peuple en lui assurant l'accès à des technologies avancées. "

Xiaomi avait déjà réagi en déclarant fournir des produits et services à usage civil et commercial, et en réfutant un quelconque contrôle ou une affiliation à l'armée chinoise. Xiaomi " n'est pas une entreprise militaire communiste chinoise au sens du NDAA (ndlr : National Defense Authorization Act). "

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Xiaomi riposte en justice

La marque avait laissé entendre qu'elle prendrait des mesures pour protéger ses intérêts et ceux de ses actionnaires, mais aussi les intérêts de ses utilisateurs dans le monde.

Avec son action intentée en justice, Xiaomi va essayer d'annuler devant les tribunaux américains l'une des dernières décisions de l'administration Trump en contestant son caractère légal.

En figurant dans la liste noire, le risque encouru par Xiaomi est l'interdiction de tout investissement en provenance des États-Unis et la perte de ses investisseurs américains. Il ne s'agit pas du régime des sanctions de l'Entity List - à la Huawei notamment - du département du Commerce des États-Unis qui interdit tout commerce et travail avec des entreprises américaines (sauf dérogation spéciale).