Tout en continuant de connaître un joli succès en Chine, le groupe Xiaomi vise désormais les marchés internationaux et a commencé son offensive en Europe. Après une première avancée en Espagne, il vient d'ouvrir une première boutique en France et il s'est surtout doté d'un réseau de distribution qui va fortement augmenter la disponibilité de ses smartphones et gadgets et lui apporter plus de visibilité.
Parallèlement, la firme compte entrer prochainement en Bourse à Hong Kong et lever des fonds qui lui permettraient de continuer de grandir et d'alimenter sa croissance. Cette introduction devrait être l'une des plus importantes de la high-tech chinoise ces dernières années.
Cependant, Xiaomi, qui appose sa marque sur un grand nombre de produits électroniques, du drone au gyropode en passant par les téléviseurs mais aussi les caméras d'action ou les bouilloires, n'est toujours pas rentable.
Dans des documents financiers présentés en amont de son entrée en Bourse, l'entreprise fait état d'une perte nette conséquente de 7 milliards de yuans, soit environ 1 milliard de dollars, pour le premier trimestre 2018.
Ils précisent également que la perte sur l'ensemble de l'année 2017 s'est élevée à 43,89 milliards de yuans, soit 6,8 milliards de dollars, mais que, hors événements comptables exceptionnels, la société afficherait un bénéfice de 1,04 milliard de yuans, soit 160 millions de dollars, au premier trimestre.
Le chiffre d'affaires sur le début de l'année atteint 34 milliards de yuans (5,3 milliards de dollars), en partie grâce à la poussée de 88% du volume de smartphones écoulés, notamment via les ventes en dehors de la Chine.
Son introduction en Bourse devrait lui permettre en principe d'atteindre une valorisation de l'ordre de 70 milliards de dollars grâce à une levée de 10 milliards de dollars.
