Selon un document de justice dont se fait l'écho Bloomberg, le département de la Défense des États-Unis et le fabricant chinois Xiaomi ont trouvé un accord qui va annuler une décision prise le 14 janvier dernier, alors que l'administration Trump était sur le départ.

Qualifié " d'entreprise militaire communiste chinoise " et suspecté de " soutenir les objectifs de modernisation de l'Armée de libération du peuple en lui assurant l'accès à des technologies avancées ", Xiaomi avait été placé sur une liste noire.

Il n'était toutefois pas question de la redoutée Entity List du département du Commerce des États-Unis qui interdit tout commerce et travail avec des entreprises américaines (sauf dérogation spéciale), avec des sanctions qui frappent notamment Huawei.

Un accord trouvé sans procès

La conséquence pour Xiaomi était le spectre d'une interdiction de tout investissement en provenance des États-Unis et la perte d'investisseurs américains. Rappelant fournir des produits et services à usage civil et commercial, et réfutant un quelconque contrôle ou une affiliation à l'armée chinoise, Xiaomi avait attaqué le gouvernement américain en justice.

xiaomi

Après une décision favorable mais temporaire (pas de décision sur le fond) déjà obtenue pour faire annuler la décision de l'administration Trump, Xiaomi semble désormais s'être sorti de cet imbroglio.

" Xiaomi et le gouvernement américain ont conclu un accord pour mettre de côté une liste noire de l'administration Trump qui aurait pu restreindre les investissements américains dans le fabricant chinois de smartphones ", écrit Bloomberg en soulignant que les parties concernées négocient les conditions spécifiques de l'accord et feront une proposition conjointe distincte avant le 20 mai.