Difficile de savoir exactement quel sera l'avenir de la mission lunaire lancée par la Chine il y a de cela trois mois. Il y a quelques semaines, l'agence spatiale chinoise annonçait qu'une défaillance avait frappé le module lunaire, baptisé YuTu ( le lapin de jade).

yutu chine lune  Un bug aurait ainsi empêché le rover de se positionner en mode veille lors de la nuit lunaire. Une nuit lunaire dure une semaine ( et le jour autant ), pendant ce temps, les températures chutent à sa surface ( jusqu'à -180°C ), et YuTu était programmé pour activer un système de chauffage en mode veille, permettant de préserver certains dispositifs sensibles et critiques à son fonctionnement lors de cette période.

Lors de la seconde nuit lunaire, le module ne s'était pas mis en veille. Un problème quand on sait que pendant cette même période, il n'est pas possible de communiquer avec le rover. Les opérateurs au sol ont donc dû attendre la fin du cycle pour tenter de renouer le Rover chine Yutu  contact avec le Yutu, soit ce lundi.

Les communications ont repris avec la sonde Chang'e-3 mais l'agence ECNS a rapidement relayé l'information selon laquelle les efforts de l'agence spatiale pour rétablir le contact avec Yutu s'étaient soldés par des échecs, et que le module avait été officiellement considéré comme hors service.

Différents rapports ont confirmé l'échec des tentatives et déclaré le rover comme définitivement perdu. Néanmoins, depuis hier, les médias contrôlés par l'État chinois démentent l'information jusqu'ici relayée en indiquant que la sonde aurait partiellement rétabli le contact.

L'agence spatiale chinoise aurait ainsi confirmé des signes de vie de la sonde, qui aurait renvoyé un signal radio. On ne sait pourtant toujours pas en quel état se trouve la sonde, ni même s’il sera possible de récupérer un signal suffisamment fort pour lui permettre de poursuivre sa mission.

En tout état de cause, si Yutu venait à ne plus pouvoir assurer sa mission, il ne s'agissait là que d'un premier pas dans le programme lunaire envisagé par la Chine qui souhaite véritablement exploiter le satellite et y envoyer hommes et matériel pour y construire une base permanente dans un avenir proche.

Source : NewScientist