Début juin, la solution américaine de visioconférence Zoom a suspendu un compte à Hong Kong et deux comptes aux États-Unis avec pour conséquence la fermeture de réunions. Basée en Californie, la société Zoom Video Communications a agi à la suite d'une demande des autorités chinoises.

Le gouvernement de Pékin avait jugé illégales des réunions sur Zoom de commémoration pour le 31e anniversaire des manifestations de Tiananmen et de leur répression. Une censure habituelle qui sévit sur l'internet chinois.

Les réunions avaient des participants en Chine, ce qui a déclenché la réponse de Zoom. Les comptes hôtes en question ont été rétablis et Zoom Video Communications reconnaît une erreur.

" Nous avons fermé les réunions au lieu de bloquer les participants par pays. Nous n'avons actuellement pas la possibilité de bloquer les participants par pays. Nous aurions pu anticiper ce besoin. Les répercussions auraient été importantes, mais nous aurions également pu maintenir les réunions. "

Zoom

À l'avenir, Zoom assure que les requêtes du gouvernement chinois n'auront plus d'impact pour quiconque en dehors de la Chine continentale. Zoom développe ainsi une technologie qui permettra de supprimer ou bloquer des participants en fonction de la géographie.

" Cela nous permettra de répondre aux demandes des autorités locales quand elles déterminent que des activités sont illégales à l'intérieur de leurs frontières. " Dans cette affaire, Zoom Video Communications souligne ne pas avoir fourni d'informations sur les utilisateurs ou les contenus des réunions au gouvernement chinois.

Autre précision : " Nous n'avons pas de backdoor qui permet à quelqu'un d'assister à une réunion sans être visible. "

Rappelons que Zoom planche sur du chiffrement de bout en bout. Il concernera uniquement les utilisateurs payants, avec aussi des organisations.